Compagnie La Grange aux Belles
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vers le site de Cécile Favereau

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Le cri et le CriOdrome

criOdrome : [n.m.] [orig. de l’espéranto krio ; suffixe – drome du grec dromos, course mouvement]. Lieu dédié à l’expérience du cri, ouvert à toute personne souhaitant crier.

En occident, dans nos sociétés modernes, l’homme n’est pas autorisé à crier ; dans l’histoire de l’humanité, plus on parle, moins on crie. Après une rapide enquête, force est de constater que nous n’avons pourtant pas moins de raisons de crier, mais les occasions manquent. On crie peu et en groupe. Le cri est organisé, standardisé au match, codé sur les plateaux de télévision, créé dans les manèges à sensations, prévus en manifestations ou caché, pauvre cri ! Même le malade ou le couple d’amoureux hésite à crier pour ne pas déranger. Feutrés, pudiques, nous ne valorisons plus cet excès.

Le cri est archaïque ; l’être humain crie parce qu’il est vivant. La première chose qu’il fait en naissant est de crier, un geste de survie. Puis nous apprenons à parler. L’Homme crie quand il ne pense plus, quand il ne réfléchit plus, quand le corps ne contient plus l’idée, l’insulte, la douleur, la passion, la révolte, l’amour, la colère.

Le principe

Le principe est simple : une personne entre dans le sas, referme derrière elle, crie et ressort. Le cri est quasiment inaudible de l’extérieur et n’est pas enregistré. Par contre, une base d’entraînement située sur les parois extérieures permet au public de se chauffer la voix en 4 étapes, comme un parcours-santé. Enfin, des tiroirs, textes et images occupent les parois et offrent au futur potentiel crieur des pistes sur ce que renferme cette installation. L’idée est, dans un premier temps, d’inciter le public, le passant, à entrer en contact avec l’objet afin qu’il s’approprie le criOdrome de façon active. Puis, à certaines heures du jour, viennent les criOmenteuses, présence humaine indispensable au CriOdrome.

L’installation

C’est une sorte de malle en cuir géante qui aurait été déposée là par Gulliver il y a très longtemps. Vieille, patinée, tâchée, munie de ferrures rouillées mais solides, elle semble avoir traversé les siècles et les pays. A l’avant, un tiroir équipé d’une porte : c’est l’entrée du Lieu du Cri, à proprement parler. A l'intérieur, plus le cri est puissant, plus il s’illumine. La sensation acoustique, visuelle inhabituelles, incite à tester, jouer, interagir.

« Le CriOdrome a toujours existé sous une forme ou une autre… Il a traversé tous les pays du monde par tous les temps. Son existence est avérée depuis des siècles puisqu’il transporte avec lui ses propres archives ; usé, lourd, mais toujours en état de marche. »

Le temps de la représentation et les criOmenteuses
 
Si le spectateur est actif et découvre l’objet grâce aux textes d’archives et affiches, placardés à la manière des annonces publiques du début du XXème siècle, le CriOdrome implique la présence des criOmenteuses qui accompagnent l’installation sur les temps forts de la journée. Une équipe tantôt sérieuse, tantôt menteuse qui a pour mission de conter la disparition du cri, l’usage et le passé du criOdrome, de guider avec douceur, d’interroger, d’accompagner le spectateur, de l’inciter au cri. Présence muette, jeux de mots, explications savantes ou bobards élaborés, diagnostiques médicaux, prescriptions et rencontres humaines. Plus qu’une mise en scène plaquées, le jeu des comédiennes, lors de rendez-vous programmés, enrichit et permet de faciliter et conserver une approche sensible et approfondie du criOdrome en temps qu’expérience individuelle du cri, même aux heures d’affluence du public.

A qui s’adresse le CriOdrome ?

Le criOdrome a été créé pour voyager et récolter les cris des gens, partout, dans différentes villes. Sa réalisation permet de le présenter en extérieur pendant plusieurs semaines. L’idéal est de pouvoir tourner autour et de le monter dans un lieu de passage, une place, un rond-point.
Le criOdrome peut être installé en intérieur. Un vaste hall de théâtre, par exemple. Si les crieurs s’entraînent autour de l’installation, dans les caissons ouverts prévus à cet effet et sans atténuation, les cris les plus importants sont à l’intérieur, isolés phoniquement par de la laine de roche et inaudible de l’extérieur.


Cécile Favereau, scénographe

Cécile Favereau est née en 1976 à Tours. Elle est scénographe et travaille principalement pour les arts de la scène, l’exposition et l’aménagement d’espace. Après des études de musique, théâtre et histoire de l’art, elle s’installe à Nantes pour suivre la formation de scénographe de l’École d’architecture. Elle y rencontre Thierry Pillon (l’Éternel Éphémère) pour qui elle signe la scénographie du Songe d’une nuit d’été en 2003. Depuis, elle assure scénographies et costumes des créations de plusieurs compagnies à Nantes et dans le Sud de la France, conçoit des scénographies d’exposition et travaille au réaménagement de la Scène Nationale de Saint-Brieuc, co-producteur du criOdrome.

Depuis 2008, elle participe aux créations interdisciplinaires du Collectif d’artistes nantais Extra Muros dans lequel elle intervient aussi comme auteure et comédienne. Elle a rejoint l’équipe de la compagnie La Grange aux Belles à Nantes en 2012 et développe, au sein de cette petite usine à rêves lucides, ses propres performances et installations, mélange de mots, de sciences, de rêves, de technique et d’intime.

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